After all, that’s just a big rock
…Je dois bien l’avouer, c’est ce que j’ai pensé quand mon avion Perth-Uluru a survolé Ayers Rocks. Avoir dépensé une telle somme juste pour voir un gros caillou, c’est un peu décevant finalement. (…Et non, ne me demandez pas combien j’ai payé mon billet d’avion, je vous le dirai pas, j’ai ma dignité).
Ayers Rocks, Ayers Rocks, kékécé déjà ? Mais siiiiiiiii, vous savez, Ayers Rock – ou Uluru en aborigène, ce gros caillou rouge orangé planté au beau milieu de nulle-part, pile au centre du continent australien ! L’emblème de l’Australie après le kangourou et l’opéra de Sydney, quoi ! (…et là une poignée d’EM-lyens ignorants comprend enfin l’origine du nom du célèbre pub lyonnais)
Pour planter un peu le décor, je dois préciser un truc : Uluru, autour, c’est le désert. Il n’y a rien, rien, RIEN à des kilomètres à la ronde. Alors pour que les touristes ils soient contents, les Australiens ont construit Yulara, un grand complexe situé à une cinquantaine de kilomètres d’Uluru et qui a le monopole complet sur les activités touristiques de la région. Résultat, ici TOUT est cher. Par exemple mon ‘dortoir petit budget’ m’a coûté 36$ la nuit. Gniiiiiiiiiiiiiiii. Ici, pas de ‘free wifi’ comme à Perth, pas de repas gratuits comme à Cairns (…Cairns ? Là normalement ceux qui suivent se demandent pourquoi je parle de Cairns alors que je ne suis pas encore censée être sur la côté Est… Déception mes amis, OUI je suis déjà sur la côte Est depuis déjà une semaine et NON je n’écris pas mes articles en temps réel !) (nan, la vérité c’est que je suis à Paris dans un Starbucks et que j’invente au fur et à mesure), tout se paie, et au prix fort. La seule chose qui reste gratuite, ce sont les sourires du personnel (viva Australia !).
C’est donc un peu désappointée que je m’installe dans ma chambre – pardon : dans mon lit-impersonnel-dans-un-dortoir-impersonnel-de-18-lits-impersonnels (et crade)… Avec le peu de temps que j’ai pour visiter l’Australie, est-ce que ça valait vraiment le coup de faire un détour par Uluru ? Je suis sceptique.
Le lendemain, réveil à 4h30 du matin pour aller assister au lever de soleil sur Ayers Rock.
Mes craintes se sont envolées. Non ce n’est pas de l’argent jeté par les fenêtres, non ce n’est pas du temps perdu ; Uluru c’est tout simplement magique. Un peu comme le trek du camp de base de l’Everest au Népal ou le Taj Mahal en Inde finalement : c’est tellement célèbre et ‘incontournable’ qu’on crève d’envie d’aller vérifier par soi-même, mais les espérances sont telles qu’on a aussi très peur d’être un peu déçu, et finalement… la réalité dépasse le mythe.
Définitivement la meilleure partie de mon périple australien.
Shades of Uluru…
