Jammu Africa
Le 1er juillet, j’ai quitté New York pour mon ultime aventure : l’Afrique.
Après une escale de quelques heures à Londres (j’avais jamais été aussi proche de vous depuis que je suis partie !!!), j’ai continué mon voyage pour atterrir quelques heures plus tard à Nairobi, Kenya. Il est 18h et il fait nuit ici, mais même si je ne vois rien des paysages, je sens déjà l’excitation monter en moi.
L’Afrique. Enfin. Le continent qui me fait rêver depuis mon enfance ; la terre d’adoption de ma famille. Je me remémore les histoires que ma petite Mère-grand nous racontait patiemment quand on était petites et qu’on clamait des ‘encore, encore !’ émerveillés alors qu’on les connaissait toutes par cœur (mais tu racontes tellement bien aussi, Mamy !)… La rencontre inopinée avec l’éléphant et l’hippopotame, ‘mais t’es un boy toi, retourne à la cuisine’, la chanson ‘Youlou a tout volé’ pendant la révolte au Congo… Ces fables familiales ont rythmé nos étés st-vallierains, à moi et mes cousines. Mais si mon orteil à moi n’avait jusque-là même pas effleuré le Maghreb, elles ont déjà toutes posé plusieurs fois le pied sur le continent africain, les cousines, et ça fait des années que je salive d’envie en écoutant les truculents récits de la famille Fournier au Bénin ou bien de Mago ou Pépette au Sénégal. Alors aujourd’hui, c’est mon tour.
A peine sortie de l’avion, je ressens à fond les clichés : la lenteur de l’administration, la nonchalance exaspérante, le pouvoir parfois toxique des autorités locales, le retour au marchandage… Mais surtout : la chaleur de l’accueil et le sourire des gens. Un sourire contagieux qui restera scotché à mes lèvres toute la soirée, et me poursuivra dans mes rêves* lorsque je m’effondre enfin, épuisée par mon voyage.
D’ici ou d’ailleurs, nous sommes des enfants d’Afrique…
*eh, t’as kiffé hein, avoue, ça craint mais t’as kiffé !